Selon le consul de France à Turin, même si le restaurant est l’un des plus chers de la ville, c’est là qu’il faut venir pour sentir ce mélange entre mise en valeur du patrimoine et avant-gardisme qui fait l’esprit turinois d’aujourd’hui.
Sous les lustres de cristal, le séducteur vénitien subjugue Amélie
Giacomo Casanova, évadé de la sinistre prison dite « des « Plombs » de Venise (sous les toits de plomb du Palais des Doges) séjourne à plusieurs reprises à Turin entre 1760 et 1769, au Palais Turinetti, chez son ami Ercole Gian Antonio, marquis de Turinetti, à quelques pas du restaurant Del Cambio qu’il mentionne dans ses mémoires. Et comme souvent, y il mène grand train.
Tandis que Ercole Gian Antonio apparaît au Del Cambio avec, à un bras, sa magnifique épouse, la marquise Gabriella Falletti di Villafalletto et, à l’autre bras, sa maîtresse du moment, Casanova n’est pas en reste et s’emploie à séduire une nouvelle conquête.
Jabots en dentelle, perruques et décolletés plongeants
Sa conquête de ce soir est Amélie. Elle s’imagine ici même, sur l’une de ces banquettes de velours, devant une des tables de marbre blanc, sous les hauts lustres de cristal et le chatoiement des boiseries d’or reflétés à l’infini par les miroirs baroques, encadrés par les fresques murales, écoutant, fascinée, les récits de l’aventurier vénitien tandis que celui-ci considère avec intérêt son décolleté prometteur.
Casanova écrit dans ses mémoires : « Parmi les villes d’Italie, Turin est celle dans laquelle le beau sexe a tous ses charmes que l’amour peut désirer, mais la police à Turin est plus agaçante qu’ailleurs. Comme la ville est petite et très peuplée, il y a des espions partout. Alors pour pouvoir jouir d’une certaine liberté, il faut prendre de grandes précautions ». Les espions du lieutenant général de police n’ont pas les moyens de souper au Del Cambio. Aussi, le fameux vénitien peut sereinement y déployer tous ses feux et, par-delà les siècles, faire rêver la belle Amélie.
De Mozart à la Callas
Depuis le 5 octobre 1757, d’illustres personnages ont soupé ici. Wolfgang Amadeus Mozart, en janvier 1771 (il ne logeait pas très loin, à l’Hôtel Dogana Vecchia). Giacomo Puccini, Honoré de Balzac, Carlo Goldoni, Pauline Borghese, Frédéric Nietzsche, Giuseppe Verdi, Filippo Tommaso Marinetti, Gabriele D’Annunzio, la famille Agnelli et l’écrivain Mario Soldati sont quelques-uns des illustres convives du Del Cambio. On ne saurait oublier les divines : Eleonora Duse, Maria Callas et Audrey Hepburn. Autant dire que le lieu est enchanté.
Le Comte de Cavour surveille le Parlement
Dans cette salle du « Risorgimento », Camillo Benso, Comte de Cavour, premier ministre du Roi de Sardaigne – Duc de Piémont, Victor-Emmanuelle II, a ses habitudes quotidiennes. De l’une des tables, l’artisan de l’unité italienne peut surveiller les allées et venues de la Chambre des Députés. En effet, juste en façe, devant les fenêtres du Del Cambio se dresse l’imposant Palais Carignano (du nom du Prince Emmanuel-Philibert de Savoie-Carignano), conçu par Guarino Guarini. Ce palais accueille la chambre des députés du Parlement Subalpin, de 1848 à 1861 puis le premier parlement du Royaume d’Italie. Camillo Benso, le malicieux Cavour, y a aussi son propre bureau
Cavour a toujours sa table, identifiée, dans ce lieu où s’est faite l’histoire d’Italie, il va revenir d’un instant à l’autre.
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Une restauration entre fidélité historique et audace
Le Del Cambio se languissait. De 2012 à 2014, sous l’impulsion de son nouveau propriétaire, l’homme d’affaires Michele Denegri, avec une centaine d’ouvriers à pied d’œuvre, une restauration complète a redonné tout son éclat à l’établissement. La salle emblématique du Risorgimento a relevé d’une minutieuse reconstitution historique dans le style baroque.
Dans cette salle du Risorgimento, les convives, par leurs tenues, prolongent la magie : toutes les dames, dont Amélie, sont en robe du soir. Tous les messieurs sont en costumes noirs, chemise blanche et cravatte.
En revanche, la salle mitoyenne offre un nouveau décor audacieux, avec des peintures murales de Martino Pistoletto, une décoration et des meubles du designer Martino Gamper. Pistoletto s’est inspiré de personnages réels présents pour réaliser une fresque murale sur miroirs, dont certains semblent observer les convives.
A l’étage, a été aménagé un bar boudoir, le Cavour, devenu un rendez-vous huppé de la société turinoise et des collectionneurs d’art.
Pour apporter partout une touche moderne, on demanda à l’artiste Izhar Patkin de décorer 200 assiettes de porcelaine de Sèvres.
Matteo Baronetto, revisite en ascète la cuisine piémontaise
Le jeune chef Matteo Baronetto est arrivé en 2014 de Milan où il travaillait aux côtés du très charismatique et médiatique Carlo Cracco. Il a décroché une étoile au Michelin au bout de six mois seulement, avec une cuisine piémontaise revisitée, retravaillée d’une manière complètement différente de la tradition, pour un résultat d’une grande finesse. Il privilégie le goût à toute autre chose, y compris à l’esthétique. Toutefois, il ne triche pas avec les consistances et n’emploie pas la cuisine moléculaire.
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Ce soir, avec Casanova, notre belle s’abandonne aux séducteurs : Amélie fait confiance au chef en choisissant son menu Inspiration en six étapes. Même si la carte des vins est particulièrement intéressante, elle s’en remet à l’accord mets-vins qu’a concocté le chef sommelier Cristian Brancaleoni, meilleur sommelier d’Italie 2022. Elle a tout lieu de s’en féliciter.
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Chère Madame,
Merci de prendre le temps de partager vos clichés avec vos admirateurs.
En tant que femme d’exception vous méritez des endroits d’exception, et vous vous y accordez par des toilettes aussi élégantes que féminines.
Moi-même, j’invite régulièrement une belle amie à dîner dans des palaces, l’encourageant à oser des tenues audacieuses.
Les femmes sont des princesses, et vous en êtes la Reine.
Au plaisir de vous admirer encore,
Cher Monsieur,
et si vous le permettez, j’ai envie d’écrire « cher Tristan », merci d’avoir pris le temps de ciseler ce compliment avec un remarquable sens de l’esthétique féminine, des tenues et des cadres qui la mettent en scène.
C’est un privilège de plaire à un expert tel que vous dans l’art de valoriser la femme. Je puis vous assurer que c’est aussi un réel plaisir féminin d’être appréciée par un homme qui sait vous regarder. J’espère continuer de mériter à vos yeux l’un et l’autre.
Vos avis me seront de précieux guides.
Amélie
Ma très chère Amélie.
Je suis ravi de revenir à Turin pour Vous retrouvez à la table de Casanova. Vous avez changé de tenue pour ce dîner, la robe claire et Vos bottines ont été remplacées par cette robe du soir noire ultra sexy avec un décolleté plus que prometteur, quand à Vos superbes longues jambes, les plus belles jambes du monde, et je pense que Casanova aurait pensé la même chose, sont encore plus mises en valeur avec Vos escarpins noirs à hauts talons.
Ne seriez-Vous pas la Reine d un soir ? Moi je pense que Vous meritez ce titre pour cette soirée où tout le monde a les yeux rivés sur Vous, Amélie.
Je me demande comment font les serveurs pour résister à la tentation d’un regard coquin dans Votre décolleté très troublant, lorsqu’ils déposent les plats devant Vous En vrais professionnels, ils doivent avoir la double vue.
Je me rend compte, après plusieurs repas à Votre table, que Vous êtes très gourmande et Vous appréciez les grands vins. Quel est Votre secret pour garder Votre ligne et Votre jeunesse ? Les années passent pour nous Vos admirateurs mais sur Vous Amélie, le temps semble être arrêté.
J apprécie beaucoup Vos toilettes à chacun de Vos repas, Vous continuez toujours à me surprendre et Vous restez pour moi une Femme exceptionnelle et envoûtante.
Un grand merci au photographe toujours présent pour nous faire découvrir de nouveaux portraits de notre chère Amélie.
Pascal
Mon très cher Pascal,
vous retrouver est un plaisir constant. Vous observez mieux que quiconque et vous remarquez tout, dans le moindre changement des mes tenues et accessoirement le double regard des serveurs.
A vous, je confie mes petits secrets de tenue, par exemple, j’avoue qu’avec une telle robe, le choix d’un soutien-gorge est déterminant. Certes, il ne remplace pas la poitrine mais il peut faire la réussite ou l’échec d’un décolleté. Assortir le type de soutien-gorge avec celui du déccolleté est une science !
En ce qui concerne mon apparente jeunesse, il y aurait énormément à en dire (gérer son sommeil, respecter son corps par les bonnes postures, comment ne pas abîmer sa peau, entretenir ses jambes, bref une hgiène de vie… mais comme vous l’avez vu, je ne suis pas une ascète) et en même temps, sur certains points je n’y suis pour rien.
Le photographe, toujours attentif et vigilant, a un sens aigu de la composition de l’image et il connaît les luminosités, les angles de vue et les postures qui me mettent en valeur. Et si tout cela n’était qu’une question de regard ? Vous, qui m’avez plusieurs fois réellement rencontrée, détenez la réponse.
Amélie