Le paradoxe du Lamberti
Le cadre est élégant, soit à l’extérieur, au milieu des plantes et des fleurs, soit à l’intérieur, dans un décor sobre qui joue notamment avec un empilement de caisses de vins en bois.
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Le Lamberti commence par un paradoxe, au niveau des apparences : ce restaurant, reconnu comme le plus chic et le plus fin d’Alassio, qui selon Amélie, mériterait depuis des années au minimum une Etoile au Michelin, est celui d’un hôtel trois étoiles, créé dans les années trente par Emilio Lamberti, l’arrière grand-père de Bruno Cavalli, l’actuel « patron ».
Entre le port de pêche, les serres maraîchaires, les olivaies, les vergers…
On est à quelques mètres de la Méditerranée et guère loin d’un port de pêche. Juste au-dessous d’oliveraies, de vergers d’agrumes, de serres d’horticulteurs. Le chef Fabio Dagrada, qui officie depuis 1998 au Lamberti, en connaît chaque pêcheur, chaque maraîcher, chaque oléiculteur pour choisir les produits les plus authentiques de cette Riviera dei Fiori. Leur qualité justifie le prix des plats.
Fabio Dagrada revisite la cuisine Ligure par surprise
Après avoir appris auprès de grands noms de la cuisine italienne, chez le trois étoiles Michelin, Gualtiero Marchesi, fondateur de la nouvelle cuisine italienne, milanais comme lui, Fabio Dagrada s’est perfectionné en France, à Roanne chez les frères Troisgros, eux aussi triplement étoilés Michelin. C’est à la Scharwalstube de Francfort, déjà étoilée Michelin, qu’il a endossé les habits de chef.
Son retour en Ligurie s’est fait à La Meridiana, Relais & Châteaux à Garlenda, au dessus d’Alassio. A l’occasion d’une Saint-Sylvestre et d’une défection du sous-chef en cuisine du Lamberti, il est venu prêter main-forte à son frère aîné, Maurizio Dagrada. Alors fut élaboré le projet du nouveau Lamberti.
Fabio Dagrada a acquis un art de revisiter la cuisine ligure autour du poisson. Sa touche personnelle, qui fait l’intérêt du Lamberti, c’est son art de créer des surprises et des persistances de saveurs.
L’esthétique des plats est celle d’un étoilé. Leur parfum chatouille les narines d’Amélie.
En homme simple, Fabio Dagrada, a accueilli Amélie pour lui conter dans un français parfait son parcours et quelques secrets.
Bruno Cavalli emmène Amélie dans la cave
Le patron, Bruno Cavalli, omniprésent, dirige la totalité de l’établissement hôtel et restaurant, à la fois maître d’hôtel attentif, en italien, anglais, allemand et français, il exerce avec passion la fonction de sommelier. Non seulement tout le terroir de Ligurie mais des vins du monde entier composent le livre de cave. Le maître des lieux est d’excellent conseil.
Il en fait d’ailleurs profiter les élèves de l’école hôtelière d’Alassio où il enseigne et, parfois, recrute ses nouveaux collaborateurs.
Il accueille Amélie en lui offrant un délicieux Prosecco. Ensuite il l’emmène dans la cave, justement, pour lui faire découvrir ses trésors. Cette cave à vins sous la salle de restaurant, vaut la visite.
« Des longs voiles secrets qu’elle écarte en marchant
Monte une odeur d’Amour irrésistible et sombre ».
Par ces vers, le poète Albert Samain évoquait la belle Hélène de l’Iliade.
Avec « Amélie aux longues jambes », la guerre de Troie pourrait reprendre !
Talentueux Tristan,
comme vous l’évoquez, les voiles dévoilent. La seule guerre qu’il ne me gênerait pas de rallumer serait celle des boutons.
Amélie.
Ma chère Amélie.
Des sandales à talons au profond décolleté, le vert vous va très bien.
J’imagine chacun de Vos pas sur les marches menant à la cave, Vos superbes longues jambes qui se dévoilent et mes yeux qui ne savent plus trop où regarder.
Attention à ne pas abuser des dégustations en bas, la montée pourrait être difficile.
Au fur et à mesure de mes découvertes de Vos articles ma chère Amélie, j’ai bien l’impression que Vous êtes très gourmande. Ne Vous privez pas Amélie,j’ose Vous dire que Vous pouvez Vous le permettre.
A bientôt pour un autre article.
Votre dévoué admirateur, Pascal
Mon cher Pascal,
merci pour vos appréciations et notamment sur l’assortiment en vert. Il est vrai que j’en porte rarement.
Vous avez remarqué ma gourmandise. En effet, j’aime la gastronomie et je trouverais dommage de ne pas accompagner les mets de vins judicieusement assortis. Mais vous êtes très indulgent avec moi ; non, je ne peux pas tout me permettre. Je n’abuse pas des bonnes choses.
Encore merci pour votre fidélité.
Amélie