Le Grand Hotel Majestic, già Baglioni (anciennement Baglioni) est une institution et un monument historique incontournable de Bologne. Au coeur de la ville, son porche s’ouvre sous la colonnade de la via dell’Independenza, à quelques mètres de la Piazza Maggiore.
La livrée cardinalice du futur Benoît XIV
Au XVIIIe siècle, le cardinal Prospero Lambertini, futur pape sous le nom de Benoît XIV en 1740, chargea l’architecte Alfonso Torregianni de lui construire un palais face à la cathédrale de Bologne. Il légua son palais l’église, qui en fit un séminaire archidiocésain. En 1909, la Curie décida la vente du séminaire. Après trois ans de travaux, en 1912, il avait été transformé en hôtel, le Baglioni, par l’ingénieur Gasperini. L’établissement eut un succès immédiat auprès de la clientèle fortunée, du fait de son niveau de luxe et de confort ainsi que de sa proximité avec les théâtres, en plein cœur de la ville.
Un étage lui a été ajouté en 1924, accroissant la capacité de l’hôtel, dans le pur respect du style vénitien, lui-même inspiré du néo-classique français du Grand Siècle, à Versailles.
Les merveilles d’un palais vénitien devenu hôtel de luxe
Dans la nuit du 18 octobre 1944, un attentat à la dynamite contre la Kommandantur de l’armée allemande, installée dans l’hôtel, perpétré par six membres des Grupi di Azione Patriottica, a détruit la partie centrale du bâtiment et une partie de la façade. L’aspect actuel de ces parties est donc le fruit de restaurations menées dans les années cinquante, sous la direction de l’entrepreneur bolognais, Mario Bandiera. La restauration complète de la façade, menée par le groupe DUETORRIHOTELS SPA, nouveau propriétaire du palace, vient tout juste d’être terminée, en 2021.
De l’ancien palais subsistent cependant des galeries et de remarquables fresques, en particulier dans la salle, dite Camerino di Europa, aujourd’hui aménagée en salle de réunions pour entreprises. Ce fut la première commande importante passée aux frères Agostino et Annibale Carracci. Plus tard, les Carracci ont peint, outre des voûtes et coupoles d’édifices religieux, les plafonds de nombreux palais à Bologne puis ceux du Palais Farnese à Rome, devenu ambassade de France.
Les premières grandes fresques des Carracci
L’imposante fresque représentant, au centre d’une allégorie des saisons, « La chute de Phaeton », autre œuvre des frères Carracci, orne le plafond de la salle de restaurant, aujourd’hui dénommé « I Carracci ».
Les plafonds du bar Cafè Marinetti ainsi que le salon antichambre du restaurant sont aussi peints de magnifiques fresques, dont l’enlèvement de Ganymède par Zeus prenant la forme d’un aigle.
Cette livrée cardinalice de Prospero Lorenzo Lambertini, devenu le pape Benoît XIV à une époque où Bologne faisait partie des Etats pontificaux, continue de fasciner par ses trésors.
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Dino présente à Amélie le Cafè Marinetti, lui explique toutes les fresques et lui fait visiter ensuite l’énothèque « l’ennoteca », cave voûtée que l’on peut réserver pour des dîners privés.
Après son séjour à La Mirande, en Avignon, c’est au moins la deuxième fois qu’Amélie couche chez un cardinal. Prendrait-elle goût à la pourpre cardinalice ?
La décoration et l’ameublement des espaces de circulation et galleries sont en style vénitien inspiré du classique français, du XVIIIe siècle. La lustrerie est en pur Murano.
Au début du XXe siècle, Richard Strauss, Filippo Tommaso Marinetti, le fondateur du futurisme italien et bien d’autres de ses disciples ont élu domicile au Baglioni. Le nom donné au bar « Cafè Marinetti » leur rend hommage.
Amélie entre dans la légende
Dans les années cinquante et soixante, les stars du cinéma descendent au Grand Hotel Majestic : Clark Gable, William Holden, Sophia Loren, Gina Lollobrigida, Alida Valli, Anna Magnani, Franck Sinatra et Ava Gardner, Burt Lancaster puis Sean Connery.
Dans les années quatre-vingt, viennent encore d’autres étoiles du grand écran : Monica Vitti, Wim Wenders, Federico Fellini & Giuletta Masina, Ugo Tognazzi, Roman Polanski, Hayao Miyazaki, Dario Fo, Vittorio De Sica, Monica Belluci, Roger Moore, Claudia Cardinale, Hugh Grant, Woody Allen, Giuseppe Tornatore, Julia Roberts, Roberto Benigni, Martin Scorcese, Spike Lee, Christophe Lambert, Philippe Noiret, Gérard Depardieu, Emir Kusturica.
On se bouscula pour l’arrivée des divas de l’art lyrique, Maria Calas, Luciano Pavarotti, Placido Domingo, Andrea Bocelli.
Les idoles de la chanson, du rock et de la pop music ont-elles aussi plebiscité le palace : Paul Mc Cartney, Bob Dylan, Elton John, Myriam Makeba, Sting, Bruce Springsteen, Milva, Patty Smith, Zucchero, Joe Cocker, Céline Dion, Anastacia, The Spice girls, Jennifer Lopez, Gloria Estefan, Ricky Martin, Lionel Ritchie…
Parmi les têtes couronnées et chefs d’Etats, on y a accueilli leurs majestés la reine Silvia de Suède, le grand-duc Henri de Luxembourg, le prince Albert de Monaco, la princesse de Galles Lady Diana, le couple présidentiel Hillary & Bill Clinton, le Dalaï Lama.
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Même le premier homme à avoir poser un pied sur la lune, Neil Armstong est venu ensuite fouler les tapis du Grand Hotel Majestic Già Baglioni.
Après le Walk of fame in Provence, il ne manquait à ce générique que notre princesse Amélie, The sexy french lady. Voilà qui est fait ! On lui a réservé une suite dans l’une des galeries nobles, avec vue sur l’imposante cathédrale à la haute façade de brique rouge.
Dans le cercle restreint des Leading Hotels of the Word
Comme la majorité des suites, le choix de décoration intérieure est, en cohérence avec celui du palace, en style néoclassique vénitien, inspiré du néoclassique français. Il opère un mariage très doux des tonalités miels et abricot avec des beiges et ivoires. Entrez avec Amélie dans sa suite.
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En 1990, le Grand Hotel Majestic, già Baglioni, a intégré le cercle très restreint des Leading Hotels of the Word, comme le Grand Hôtel des Iles Borromées à Stresa sur le Lac Majeur (reportage à venir), Le Negresco à Nice, Le Regina à Paris.
En 2010, le palace a été acquis par le groupe italien d’hôtellerie de luxe, Due Torri Hotels qui en est l’actuel propriétaire.
Suivez maintenant la robe blanche d’Amélie, sous les arcades de Bologne et découvrez les curiosités de la ville.
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Admirable Amélie,
La robe rose révèle votre douceur, elle s’accorde à merveille avec votre carnation.
Tristan.
Merci Chevaleresque Tristan pour cette hommage délicieux à ma carnation dont vous êtes un fin observateur.
Amélie flattée.
C’est une autre Amélie que je découvre aussi au Grand hôtel Majestic, vous entrez dans la légende des stars de cet hôtel, vous êtes la Princesse Amélie Dans cet hôtel, vous nous prouvez aussi que vous êtes bien “The sexy french lady”, par les portraits réalisés dans votre suite, en nous dévoilant à nouveau vos superbes longues jambes dignes des plus grandes stars.
Très belle pose pour le photographe lorsque vous êtes accolée à cette colonne avec votre robe rose et vos sandales bleues.
Il me reste de nombreux chapitres à découvrir et je suis sûr que vous aller continuer à nous émerveiller dans d’autres lieux d’exceptions, Amélie vous êtes EXEPTIONNELLE.
Au plaisir de vous retrouver le mois prochain.
Pascal
Merci cher Pascal, c’est chaque fois un plaisir de vous retrouver. Merci aussi pour la délicatesse avec laquelle vous m’observez.
Amélie.