New-York : Manhattan, promenade avec Amélie dans l’architecture urbaine

Ce n’est ni un traité ni une leçon d’architecture sur New-York que nous propose Amélie car il en existe beaucoup d’excellents. Elle nous invite simplement à lever les yeux à l’occasion de nos déplacements dans Manhattan.

Un damier à l’américaine

Les européens, habitués à l’enchevêtrement de voies dans les villes historiques du Vieux Continent ne s’étonnent plus du plan à damier tiré au cordeau, caractéristique des villes américaines.

New-York. Manhattan architecture. Damier.
Manhattan. Le plan en damier. dans l’ombre de l’Empire State Building.

Ainsi à Manhattan, avenues orientées nord-sud, croisent à angle droit les rues orientées est-ouest, toutes dénommées d’un simple numéro, comme les fameuses 5ème avenue et 42ème rue. Broadway, qui chemine en diagonale, fait exception, ainsi que les rues dans Lower Manhattan.

New-York, comme Londres, est constitué en arrondissements, les « boroughs ». Manhattan n’est que l’un des cinq « boroughs » de New-York, les autres étant Staten Island, Brooklyn, Queens et le Bronx, qui se sont réunis en 1898 pour former la ville moderne de New-York. Manhattan est le plus dense économiquement, architecturalement et le plus connu.

New-York. Manhattan. Architecture.
Manhattan. The Flatiron building. Croisement en diagonale de Broadway et de la 5e avenue.

Un contexte propice à l’apparition des gratte-ciels

Manhattan est une île bordée à l’ouest et au sud par l’Hudson river, au nord par la Harlem river et à l’est par l’East River. La Harlem river est en fait un bras canalisé de l’Hudson river, se jetant dans ce que l’on appelle l’East river ; laquelle n’est pas non plus une rivière mais un bras de l’océan Atlantique, le Long Island Sound, qui passe derrière l’Ile de Long Island. Il n’en reste pas moins que Manhattan, l’hypercentre de New-York repose sur un espace limité.

Cette île est la crête érodée d’une ancienne chaîne montagneuse, qui affleure avec les rochers de Central Park, faite de roches métamorphiques donc très dures, gneiss, schistes, marbres, quartzites. Socle idéal pour des constructions de grande hauteur, rendues possibles aussi grâce à l’invention de l’ascenseur et des armatures en fontes dites « cast iron buildings ».

Vue du Comcast Building. Amélie. The sexy french lady.
Manhattan depuis le Comcast Building. Amélie.

Un développement économique fulgurant à partir du XIXe siècle, premier centre d’affaire du pays, premier port du monde en 1900, se déroula dans espace contraint limité, sur un socle géologique parfait pour construire en hauteur. Toutes les conditions étaient réunies pour voir apparaître et se multiplier les premiers gratte-ciels, établissant les uns après les autres des records de hauteur. Au moment du krach boursier de 1929, New York compte déjà 188 immeubles de plus de 20 étages. Le Chrysler Building (Art Déco, 1930) et l’Empire State Building rayonnent comme symboles de la modernité new-yorkaise dans l’entre-deux-guerres.

L’Empire State Building (443 mètres), de style Art Déco, fut longtemps le détenteur du record américain. Il est aujourd’hui battu à Manhattan par le One Word Trade Center (541m) ou bien par le 432, Park Avenue, haut de 426m, le bâtiment le plus haut au niveau du toit (si l’on ne compte pas les antennes de ses illustres aînés).

Une architecture à l’image du mélange des cultures

Du fait de la diversité et du mélange des populations et des cultures de New-York, l’architecture de New-York est elle aussi un mélange d’une très grande diversité. On y retrouve tous les styles accumulés au cours de l’évolution de la ville, depuis le style colonial anglais, de grandes périodes en néogothique, néoclassique, Art Déco, International, jusqu’au contemporain Asymétrique.

Manhattan Street Art.
Lower Manhattan. Street Art.

Du néogothique au néoclassique

Parmi les abondantes constructions néogothiques, on rencontre par exemple la Trinity Church, en grès rouge, par Richard Upjohn et de la cathédrale Saint-Patrick de James Renwick Jr. dont l’utilisation de matériaux plus légers que la pierre permet de se passer d’arcs-boutants. Le Woolworth Building, de Cass Gilbert, avec ses faux contreforts et ses gargouilles ne manque pas d’étonner Amélie.

Brooklyn bridge, néogothique encore, est l’œuvre d’un ingénieur, John Augustus Roebling : Les arcs en ogive rappellent la tendance historiciste, mais les câbles en acier ainsi que la performance technique (480 mètres de portée, une des constructions les plus hautes de la ville à la fin du XIXe siècle) en font un édifice résolument moderne.

Viennent ensuite les constructions néoclassiques (Second Empire dirait Amélie) comme Grand Central Terminal (rebâtie en 1913) ou la New York Public Library.

Amélie, the sexy french lady. Plus belles jambes du monde. Best legs in the world.
New-York Public Library. Amélie.

L’Art Déco en majesté

Précédé par le style Beaux-Arts, avec des réalisations comme le Flatiron Building, avec sa forme en fer à repasser, au croisement de Broadway et de la 5e avenue, l’Art Déco réinterprété en gratte-ciel tient ici une place considérable. Il représente la plus importante école architecturale de New-York car il correspond aussi à la plus longue période de prospérité de la ville. Il s’agit d’un Art Déco beaucoup plus urbain que partout ailleurs, par exemple que dans le Art Déco District de Miami Beach. Il peut prendre ici des tours grandiloquents dans les sculptures de mythologie grecque en hauts reliefs surmontant les entrées d’immeubles ou couronnant les toits d’immeubles.

On a déjà cité le Chrysler Building, bien sûr l’Empire State Building, le Comcast Building et tout le Rockefeller Center. Ajoutons notamment le musée Salomon Guggenheim de Franck Lloyd Wright.

New-York. Manhattan. Style Art Déco. The sexy french lady.
Manahattan. Four seasons. Théâtralisation Art-Déco. Amélie.

Du style International au contemporain Asymétrique

Le Bahaus a œuvré à Manhattan, avec le Panam Building devenu le MetLife Building, conçu par Walter Gropius, et le Seagram Building de Ludwig Mies Van der Rohe. La liste des architectes les plus prestigieux ayant œuvré à Manhattan serait interminable.

Dans le style contemporain Asymétrique on remarque parmi bien d’autres The One World Trade Center, dessiné par Skidmore, Owings & Merrill, tout à côté, l’Oculus en forme d’envol d’oiseau blanc, de Santiago Calatrava, The Vessel, de Thomas Heatherwick tour d’observation au cœur du nouveau quartier Hudson Yard…

Vous pouvez suivre Amélie dans New-York :

– New-York – Amélie in Manhattan vibrations

– Musées d’art de New-York : Les coups de coeur d’Amélie

 

 

 

 

 

 

2 commentaires sur “New-York : Manhattan, promenade avec Amélie dans l’architecture urbaine”

  1. Félicitations pour vos photos de New York. On sent l’amateur d’architecture et de Beaux Arts.
    Dommage qu’Amélie y figure moins que dans les épisodes précédents : on souhaiterait y voir plus la belle dans ces décors somptueux.
    Merci et à bientôt pour de nouvelles aventures.

    1. Merci Pascal, en effet, l’architecture et les arts décoratifs sont des lignes de force du site.

      Vous avez tout à fait raison. C’est l’un des articles où Amélie apparaît le moins. Deux portrait viennent d’être ajouté pour répondre à votre demande. Pour mieux faire, il nous faudra retourner à Manhattan …

      IPH

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